EVA, FOREVER
It-girl, artiste, icône : Eva est clairement that girl qui fait trembler 2025.
It-girl, artiste, icône : Eva est clairement that girl qui fait trembler 2025.
Exit les cases de l’industrie musicale. Notre reine balance les conventions par la fenêtre pour créer son propre univers sonore : ni pop, ni rap, juste du pur Eva. Page Blanche s’impose comme le power move d’une artiste en pleine métamorphose. Une métamorphose aussi élégante qu’audacieuse. Et avec « Fumée Blanche », teasé sur les réseaux, l’attente est à son comble. L’effet Eva déferle sur nos feeds avec une puissance rare : « Bottega » embrase les clubs, ses apparitions deviennent instantanément des moments de mode incontournables, sa performance au défilé Etam ou son apparition au défilé Gaultier s’inscrivent comme l’un des moments les plus électrisants de la Fashion Week. Les critiques ? Elles sont passées du hate au stan en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « slay », convertis en admirateurs inconditionnels devant tant d’audace. Mais ne vous y trompez pas : derrière cette présence incandescente se cache une âme profonde qui fait de ses vulnérabilités une force magnétique. Pour incarner cette transformation, qui mieux que la Maison Mugler pouvait sublimer notre queen à l’occasion du lancement de sa nouvelle Eau de Parfum Alien Extraintense ? Car Eva est définitivement extra tout – extra intense, extra audacieuse, extra iconique. Une évidence qui fait d’elle l’incarnation parfaite d’une nouvelle ère : celle où la puissance se marie à la grâce, où l’authenticité devient le nouveau luxe.
Veste MUGLER
Est-ce que tu peux me parler un peu de Page Blanche ? Que représente cet album pour toi ? Surtout que “Fumée Blanche” arrive incessamment sous peu ….
Avec le recul, je dirais que Page Blanche a été un album de redécouverte, autant musicale que personnelle. J’avais une vision claire, mais c’était comme gravir l’Everest sans l’avoir jamais fait. J’avais l’envie et la conviction, restait à trouver le chemin. Travailler avec Damso a été un déclic. Il a cru en moi et en ce projet, et cette confiance a boosté la mienne.
Cet album, c’est le point de départ d’une vraie transformation.
Pourquoi as-tu choisi Damso pour t’accompagner ?
J’avais besoin de quelqu’un qui capte ma vision et me pousse à explorer. J’en avais marre qu’on me propose juste ce qui marche. J’ai écrit à Damso sur Insta, il m’a répondu dans la nuit, on s’est appelés direct. Il a toujours été dans une dynamique de réinvention, jamais dans le confort. C’est exactement ce qu’il me fallait. En réalité j’avais précisément l’idée de ce que je voulais faire, où aller mais il a été l’impulsion. Mot pour mot, je lui ai dressé ma vision des choses.
Ça a donné quoi ?
À peu près ? “Moi, je veux pas être juste une meuf qui fait du rap, ou une meuf qui fait de la pop, je veux être Eva. Je lui ai pris l’exemple de PNL. PNL ne fait pas de rap, il fait du PNL. Sans rentrer dans d’autres cases.” Bon, après je lui ai fait tout un exposé assez dense de ma vision mais on peut y passer la journée (rires). Parce que honnêtement, j’aimerais autant faire des feats avec des rockeurs, des rappeurs, de l’hyper pop, tant qu’il y a une vibration.
Qu’est-ce qui a rendu votre collaboration aussi forte ?
Il a capté ma “détresse artistique”. Il a voulu m’aider sans jamais m’imposer quoi que ce soit. En studio, il me laissait de la place, il amplifiait ma voix. C’était fluide, naturel, sans ego. Je peux pas vraiment le décrire, mais on a un côté sombre dans nos cœurs que l’on capte l’un chez l’autre. On a eu des échanges profonds sur ce que représente la musique et l’authenticité dans ce métier. Il a su me faire confiance et me guider, sans jamais me brider.
Et ton nouveau titre « Fumée blanche », pourquoi l’appeler comme ça ?
Honnêtement, c’est un pur ego trip ! Le mood ? J’avais envie d’un son où, avec mes copines, on se sent toutes ultra fraîches quand on l’écoute. Dans ce son, c’est vraiment : sois la queen que tu mérites d’être. C’est ce feeling quand tu arrives dans le club, que tout le monde te check, et que tu mets l’ambiance en bande.
La fumée, c’est un peu la métaphore de cette légèreté, de cette vibe.
Veste et pantalon MUGLER
Les paroles sont très puissantes (« Je me défends mieux qu’un avocat »). Quel est le mood d’Eva à l’approche de la sortie du titre ?
Exactement le même ! C’est un mood d’affirmation totale : être authentique, défendre ma place sans chercher la validation des autres. Je me sens bien dans ma peau, prête à assumer qui je suis à fond, un peu dans la continuité de Page Blanche.
Tu parles “d’amplifier ta voix”, en tant que femme dans l’industrie, quelles difficultés as-tu rencontré ? Surtout dans la sphère musicale qui est assez masculine.
Comme dans plein de milieux, il faut faire deux fois plus. Faut s’imposer, répéter pour qu’on t’écoute. Damso a été un des rares à dire : “Stop, écoutez Eva”. Juste ça, ça change tout. Dans un studio, être une femme, c’est parfois devoir hausser la voix pour qu’on te prenne au sérieux. Mais j’ai appris à ne pas lâcher et à assumer ma place.
Tu as l’impression que tout ça est possible aujourd’hui, en 2025 ?
Oui, avec tout ce qui a été ouvert et permis par les différents mouvements de ces dernières années, notre voix peut se faire entendre plus facilement. Mais il y a encore du chemin. Ma parole, il faut que je la dise peut-être cinq fois pour qu’on m’écoute, mais s’il faut je le ferai. Dans mon milieu, ce n’est pas si simple.
La liberté, c’est essentiel pour toi, non ?
Absolument. La liberté, c’est le numéro 1. Être une femme libre, c’est fondamental.
Ça commence par la confiance en soi, savoir qui on est, ne jamais laisser quelqu’un d’autre définir ta place.
Est-ce que tu te sens toujours libre ?
Pas toujours. J’ai eu de la visibilité très jeune alors on appartient un peu à son public. Puis j’ai appris à grandir, à m’accepter, à être seule parfois pour me comprendre, mais je ne pense pas encore savoir à 100%. Je continue d’apprendre, de changer avec le temps.
Lorsque tu me parles de Damso, j’ai l’impression que vous avez eu un coup de foudre artistique et amical qui t’a permis de te révéler. As-tu un moment marquant qui puisse illustrer l’album ?
Le jour où j’ai enregistré l’intro « Page Blanche ». J’étais bloquée au studio, l’enregistrement sonnait faux, je n’arrivais pas à me livrer. Damso m’a fait poser un micro par terre, m’a donné un coussin et m’a dit : ‘Lis allongée, comme chez toi’. C’était révélateur. Ça m’a permis de lâcher prise et de ressentir vraiment chaque mot. Ce moment a changé ma manière de voir la création musicale.
Je me suis rendue compte que la sincérité totale, c’est ça qui touche les gens, et depuis, je fais tout avec cette honnêteté brute.
Robe et bague MUGLER
Tu abordes beaucoup de thèmes personnels dans cet album, qu’il s’agisse de solitude, de rejet, de transformation, de tristesse. Est-ce difficile de se livrer autant lorsque l’on est suivi par une si large communauté ?
Je ne suis pas quelqu’un qui cache. Ce qui est cool aujourd’hui, c’est que dire “je ne vais pas bien », s’est normalisé. Plus t’acceptes tes failles, plus t’es fort. Il y a aussi tout un mouvement sur la santé mentale, tout une génération qui s’empare de ces problématiques, et je trouve ça incroyable. Si vous n’allez pas bien, dites le, n’ayez jamais honte de vous sentir seule, de pleurer, d’appeler vos proches.
Moi c’est dans ces moments de détresse que je grandis le plus et que j’apprends.
Dans une autre ambiance, ton morceau « Bottega » est devenu viral. Tu t’y attendais ?
Je le sentais. « Bottega », c’est une énergie, un mood. En studio, c’était celui qui me donnait le plus de kiff. J’étais persuadée que ça allait exploser. C’est un morceau qui représente aussi la confiance, l’attitude, ce moment où tu te sens intouchable et que tu vibres à fond dans ta peau. Et j’adore voir comment les gens se l’approprient, chacun y met son propre style et sa propre interprétation.
Et ce clip, justement, dégage une énergie très puissante. Par exemple lorsque tu es sur le ring de boxe et que tu mets un K.O … On y voit un aspect très féministe avec un empowerment puissant ?
Lola et Farah, qui l’ont réalisé, connaissent mon univers. Elles voulaient me montrer sous toutes mes facettes : la battante, la bosseuse, la meuf qui s’amuse. Mais aussi montrer notre puissance et notre force. Nous sommes des warriors. Pour moi, on est faites de toutes ces femmes qui n’ont peur de rien et qui veulent tout casser. Alors quand on m’a proposé ce clip j’ai foncé. On voulait que ce soit cinématographique, que chaque plan raconte quelque chose. C’était important pour moi d’incarner cette énergie de femme forte et indépendante.
Et comment vis-tu la scène aujourd’hui ?
J’ai commencé trop jeune, trop vite. Chanter devant 10 000 personnes à 18 ans, c’était fou, mais aussi violent. Je n’étais pas prête, et ça a laissé une trace. Aujourd’hui, je préfère les salles plus petites, sentir le public, transformer la scène en moment de connexion plutôt qu’en simple performance. J’apprends à apprivoiser cet espace, à en faire une expérience unique pour moi et mon public. Mais la question de la légitimité reste. Est-ce que j’ai ma place ici ? Ce doute m’a suivie longtemps. La scène, c’est intense : une énergie immense, puis la solitude après. Je ne me reconnais pas forcément dans l’image de la star adulée.
Cette transformation que tu as opérée cette année, tu la vis comment ? Est-ce qu’il y a des moments où tu te surprends toi-même ?
Avant, j’étais enfermée dans une image qui n’était pas moi. Aujourd’hui, je fais ce qui me ressemble à 100%. Si on me critique, au moins c’est pour ce que je suis vraiment. J’ai appris à ne plus chercher à plaire, mais à être alignée avec moi-même. Mon style, c’est une extension de mon identité, un moyen de dire qui je suis sans parler. Chaque tenue que je porte, chaque accessoire, tout a une signification. Il y a des instants où je me dis : “Wow, j’ai vraiment osé faire ça ?”
Une fierté ! Et si ton album parle de renaissance, de transformation, est-ce que parfois, tu regrettes l’ancienne version de toi ?
(Elle rit.) C’est une bonne question. Je dirais que je regarde l’ancienne Eva avec tendresse. Parfois, je me demande si elle n’était pas plus insouciante. Mais en même temps, je ne pourrais jamais revenir en arrière. Avant, je donnais beaucoup d’importance aux haters, aux critiques, moi-même j’étais parfois dans ce mood, mais j’essaie de me détacher du regard des autres. Parfois je lis les commentaires négatifs, et je m’en sers. Au lieu d’être dans le déni, je prends en compte tous les retours pour progresser au maximum.
On sent presque une obsession pour l’idée de contrôle. Tu te bats contre quoi exactement ?
Peut-être contre moi-même. (Elle réfléchit.) Ou contre cette idée qu’il faudrait toujours être parfaite, calibrée. Pendant longtemps, j’ai voulu tout maîtriser. Aujourd’hui, j’apprends à lâcher prise, à accepter l’imprévu …
Cette quête de lâcher-prise t’amène à t’exprimer différemment j’imagine. Aujourd’hui, on célèbre le lancement du nouveau parfum Alien Extraintense de Mugler, une fragrance qui incarne la sensualité, l’audace et la force. Comment traduis-tu cette idée de féminité dans ta vie et ta carrière ?
Le parfum, c’est comme un vêtement. Ça t’aide à incarner qui tu es, à marquer ton passage. Quand quelqu’un sent une odeur et pense immédiatement à toi, c’est puissant. J’aime les parfums qui ont du caractère, qui imposent une présence, comme un statement.
Alien Extraintense porte bien son nom, il évoque une féminité assumée, magnétique, qui ne s’excuse pas d’exister. Je me reconnais totalement dans cette idée.
Veste MUGLER
Collants FALKE
Lunettes GENTLE MONSTER X MUGLER
On parle d’un parfum qui ne laisse pas indifférent, qui imprime une signature. Tu dirais que ça fait écho à ton propre parcours ? Il y a un avant/après Eva, non ? Même dans ton nom, tu as choisi de retirer le « Queen ».
Complètement. Quand je suis arrivée, je voulais marquer les esprits, d’où ce côté très affirmé, presque revendicatif. Aujourd’hui, je suis toujours la même, mais différemment. Je n’ai plus besoin de dire « Queen » pour le ressentir, ça fait partie de moi. C’est aussi ça, Alien Extraintense : une puissance qui s’exprime naturellement, sans artifice. Ce parfum fait écho à ma propre histoire …
Si tu devais associer un parfum à Page Blanche, quelle senteur choisirais-tu pour représenter cet album ?
Il y aurait forcément de la tubéreuse. Apparemment, c’est une note qui agit sur les phéromones, donc ultra sensuelle. Mais Page Blanche, c’est aussi une forme de pureté, une envie de repartir de zéro. Je dirais que ce serait une fleur blanche, quelque chose de lumineux mais avec du caractère. Peut-être une touche de vanille, pour la douceur, mais toujours avec cette signature qui reste, qui marque. Toutes ces senteurs sont présentes dans Alien Extraintense, c’est une véritable expérience olfactive !
Eva en 2025 ?
Continuer à évoluer, à faire de la musique, à explorer la mode, et à rester fidèle à moi-même. J’ai envie d’expérimenter encore plus, de repousser mes limites artistiques et d’emmener mon public avec moi dans cette évolution.
Un dernier conseil pour celles qui doutent d’elles-mêmes ?
Sois toi à fond. Accepte tout : ton passé, tes failles, tes forces. C’est ça qui fait que t’es unique. Tant que tu es sincère avec toi-même, tout finit par s’aligner.
La vraie force, c’est d’assumer qui tu es, sans compromis.
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