« Nous ne sommes pas des poupées. »
C’est la phrase qu’elle répète, sans détour. Avec calme, mais avec fermeté. Ester Expósito, qu’on a connue dans Élite ou sur les tapis rouges les plus surveillés du monde, en a assez qu’on attende d’elle une perfection figée. « Ce que je voulais dire dans ce discours, c’est simplement qu’on nous laisse tranquilles », souffle-t-elle.
Car derrière les flashs et les likes, il y a la pression, celle de rester « jolie », jeune, douce, constante. Une pression silencieuse mais violente, qui ne laisse aucune place au changement, à la maturité, ni même à l’humanité. « On ne gardera pas toujours un visage de petite fille. Et heureusement, parce que ça veut dire qu’on est vivantes, qu’on grandit. »
Nous aussi, on vieillit, on évolue, et on ne restera pas figées dans une image.
Los Angeles, un miroir à facettes
C’est dans le décor fantasmatique de Los Angeles que Desigual met en scène sa nouvelle égérie. Loin des clichés, la campagne suit Ester dans son quotidien de jeune actrice entre l’hôtel Roosevelt, les auditions, les fêtes improvisées et les marches du Walk of Fame. Tout y est solaire, rythmé, libre. Et surtout : réel.
Avec “Not a Doll”, Desigual ne cherche pas à embellir le réel: elle l’accepte, le célèbre. Car porter un vêtement, c’est aussi porter un message. Et celui-ci est clair : on peut s’habiller pour soi, on peut aimer la mode sans se soumettre à une image.
On est des êtres vivants, comme vous, et on doit être traitées comme telles.
Desigual, la mode au service de l’affirmation
Avec cette campagne, la marque catalane reste fidèle à sa fibre anticonformiste. Depuis plusieurs saisons, elle multiplie les partis pris visuels et sociétaux, refusant de lisser son discours. Avec “Not a Doll”, elle pose une question simple : à qui doit-on plaire ? Et surtout : pourquoi ?
Ester, elle, y répond déjà. Dans sa parole comme dans ses vêtements, elle affirme qu’une femme n’est pas une vitrine figée ni un objet décoratif, mais une force mouvante, un récit en évolution.
Et c’est peut-être ça, le vrai twist de cette campagne : rendre visible ce que l’on tente encore trop souvent de faire taire.
Une poupée, c’est quelque chose de figé, agréable à regarder, toujours là pour plaire. Mais nous, non.